Attention au clignotant dans les ronds-points
"Belle-maman été arrêtée par la police au motif qu’elle n’avait pas enclenché son clignotant à gauche dans un giratoire! Elle a reçu une amende CHF 150.- qu’elle a dû payer comptant et sur-le-champ au moment de son interpellation. Je suis très surpris. Est-ce vraiment légal ?"
Hugo, Vaud
Les amendes d’ordre sont régies par la loi sur les amendes d’ordre (LAO) ainsi que par l’ordonnance sur les amendes d’ordre (OAO). La loi contient la description générale des comportements susceptibles de faire l’objet d’une amende tandis que l’ordonnance liste de manière détaillée toutes les infractions passibles d’une telle sanction. L’amende d’ordre est en réalité une procédure simplifiée qui permet d’infliger des peines n’excédant pas CHF 300.- sans tenir compte des antécédents ni de la situation personnelle du contrevenant.
En Suisse, à teneur de l’art. 41b de l’ordonnance sur la circulation routière (OCR), il est obligatoire de mettre son clignotant à droite lorsque l’on quitte le giratoire, mais non à gauche lors de l’engagement dans ce dernier. Cependant, en cas de changement de voie à l’intérieur du giratoire, le conducteur doit l’indiquer. En effet, l’OAO prévoit que ne pas annoncer un changement de direction est punissable d’une amende de CHF 100.-.
Le contrevenant qui se voit infliger une amende d’ordre peut la payer immédiatement ou dans les 30 jours. Un versement en liquide à un policier est donc possible contre quittance. Il est bien évidemment possible de faire opposition à une amende d’ordre. Dans un tel cas la procédure ordinaire est lancée.
En France, il est aussi impératif de mettre son clignotant au moment de sortir du rond-point mais, en plus, il doit être mis à gauche dans le cas où le conducteur entend faire plus d’un demi-tour, ce qui revient à tourner à gauche par rapport à son point d’entrée. Le contrevenant peut se voir infliger une amende allant jusqu’à 135 euros selon les circonstances.
Selon le Code de la route français, un automobiliste interpellé après avoir commis une infraction doit s’acquitter de l’amende immédiatement, au risque de voir son véhicule immobilisé ou mis en fourrière, en particulier lorsqu’il n’est pas domicilié ou employé dans l’hexagone.
La mésaventure de votre belle-mère s’est donc selon toute vraisemblance déroulée de l’autre côté de la frontière où non seulement la procédure, mais surtout la règlementation en vigueur est différente. Que les lecteurs de la Tribune qui profiteront de réveillonner en France voisine s’en souviennent pour que la seule bûche au menu soit celle de Noël! Joyeuses fêtes de fin d’année à toutes et tous.