On me fait trimer comme un lutin...
Je suis employé dans une entreprise de jouets qui connaît un pic d’activité considérable à l’approche des Fêtes. Peut-on exiger de moi que je travaille jusqu’à l’épuisement afin d’honorer les commandes de dernière minute? La loi prévoit-elle quelque chose concernant les méthodes de production ou les conditions de travail dans ce contexte? Enfin, certaines pratiques punitives sont-elles autorisées lorsque le travail n’est pas réalisé comme attendu? Ma supérieure hiérarchique a effectivement une tendance inquiétante aux gestes brusques qu’elle nous fait subir pour asseoir son autorité…
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Votre situation soulève des questions importantes liées au droit du travail, à la gestion durable de la production et au respect de la dignité dans chaque entreprise.En Suisse, l’article 328 du Code des obligations (CO) impose à l’employeur de protéger la santé de ses employés et de préserver leur personnalité. Cela inclut des mesures pour éviter une surcharge excessive de travail.
Un employeur diligent doit veiller à ce que les conditions de travail soient supportables et conformes aux normes légales, sous peine de voir sa responsabilité engagée. Travailler dans des conditions déraisonnables peut être constitutif d’une violation de la loi.Sur le plan écologique, la nouvelle loi sur les objectifs en matière de protection du climat et sur la sécurité énergétique (LCI), qui entrera en vigueur en 2025, reflète une préoccupation croissante pour limiter les impacts environnementaux des processus de production. Elle fixe des objectifs ambitieux, comme la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la promotion d’alternatives durables.
Une entreprise cherchant à respecter ces principes devrait dès lors opter d’ores et déjà pour des matériaux recyclables et des pratiques de production responsables, ce qui deviendra bientôt obligatoire pour tout le monde.
Enfin, concernant les mesures disciplinaires, si les gestes que vous mentionnez devaient s’approcher d’une forme de punition corporelle, de tels comportements sont évidemment contraires au droit suisse. L’article 126 du Code pénal qualifie de tels actes de voies de fait, passibles de sanctions. Les relations de travail doivent donc s’inscrire dans un cadre respectueux.
En somme, vous avez le droit de revendiquer des conditions de travail raisonnables et un respect strict de votre intégrité physique et morale. En cas de doute, il serait avisé de demander conseil auprès des autorités, d’un avocat ou d’un syndicat, car préserver son équilibre personnel n’est pas un luxe, mais un droit fondamental.
L’esprit de Noël doit rester un moment de charité et de bien-être à partager, essayons de ne pas laisser le stress et le mercantilisme le dissiper! Nous souhaitons donc à tous les lecteurs de la «Julie» de radieuses Fêtes malgré toutes les turpitudes que notre mode de vie et la société nous imposent jusqu’en cette période particulière et nous nous réjouissons de vous retrouver dans ces colonnes en 2025.