Croisement en montagne

"J’ai lu votre article au sujet de la priorité donnée au véhicule montant sur des routes de montagnes. N’est-il pas aussi d’usage que le véhicule qui peut manœuvrer le plus facilement vers un espace permettant le croisement se rabatte sur le côté, notamment en cas de rencontre avec un car postal ?"

Eric, Genève

 

L’art. 45 de la loi sur la circulation routière (LCR) dispose que lorsqu’un croisement se révèle difficile sur les routes de montagnes et sur les routes à forte déclivité, c’est le véhicule descendant qui doit s’arrêter le premier. Toutefois, la loi et son ordonnance d’application (OCR) précisent que si le véhicule qui monte se trouve près d’une place d’évitement, il lui incombe de s’arrêter et de reculer.

Cela étant, lorsque les intéressés appartiennent à des catégories différentes, les véhicules automobiles lourds ont toujours la priorité sur les véhicules automobiles légers, quand bien même ils seraient en train de descendre. De plus, les autocars priment sur les camions. L’art. 9 OCR fixe donc l’ordre de passage des véhicules de catégories différentes de la manière suivante : en premier lieu les trains routiers, puis les autocars, puis seulement les camions et enfin les voitures automobiles légères.

Partant, dans le cas de figure que vous soulevez, à savoir un croisement entre une voiture et un car postal, ce dernier a toujours la priorité sur la voiture. Le fait qu’il monte ou qu’il descende n’a ainsi aucune influence. L’art. 38 OCR enjoint d’ailleurs tous les conducteurs à se conformer aux instructions données par le conducteur du car postal.

Les règles de circulation étant claires sur le sujet, il convient de s’y conformer pour faciliter la fluidité du trafic et pour éviter tout risque d’accident, sans invoquer un quelconque usage. La violation des règles de priorité est en effet une cause fréquente d’accidents qui engage la responsabilité du conducteur fautif pour tous les dommages en résultant, qu’il soient corporels ou matériels. Enfin, comme vous le savez, l’inobservation des règles de circulation est passible d’amendes et de sanctions administratives. Dans le doute quant à la priorité dans une situation donnée, le conducteur prudent choisira donc de s’arrêter plutôt que de forcer le passage à mauvais escient.

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